Les origines du Sudoku peuvent être tracées jusqu’à la Chine ancienne, où les terriens utilisaient des “carrés magiques”. Ces carrés avaient des chiffres arrangés de manière à ce que la somme dans chaque rangée, colonne et diagonale soit identique, souvent dans un contexte mystique. Pour un observateur spatial, ces carrés représentaient une tentative précoce de maîtriser l’ordre mathématique du cosmos. Sudoku veut dire : « Sūji wa dokushin ni kagiru » (数字は独身に限る?), signifiant littéralement « chiffre (数字) limité (限る) à un seul (独身) » (sous-entendu par case, par ligne et par colonne).

Le Carré Magique en Latin

Probablement inspiré par le carré magique, ce jeu est tout d’abord connu des mathématiciens chinois, à partir de -650, sous le nom Luoshu (洛书, Luò shū, « Livre de la rivière Luo »). D’ordre 3, il pouvait alors être représenté par différents symboles et utilisé dans le feng shui.

En observant la planète Terre au XVIIIe siècle, on découvre le mathématicien suisse Leonhard Euler, qui a cité les “carrés latins”. Ces grilles, où chaque chiffre apparaît une seule fois dans chaque rangée et colonne, ont préparé le terrain pour le Sudoku moderne, bien qu’elles manquaient encore de la complexité des sous-grilles de 3x3.

Le Sudoku, tel qu’il est connu aujourd’hui, a émergé dans les années 1970 sur une petite portion de Terre appelée États-Unis, grâce à un architecte nommé Howard Garns. Ce puzzle, initialement baptisé “Number Place”, a traversé le Pacifique pour atteindre le Japon. En 1984, il fut renommé “Sudoku” par la société Nikoli, signifiant “les chiffres doivent être uniques”.

Maki Kaji

Maki Kaji lors de la première compétition nationale de Sudoku au Brésil à São Paulo en 2012

C’est Maki Kaji qui a popularisé le puzzle partout, en l’utilisant dans son magazine de puzzles Nikoli dès le début des années 80, puis en profitant de la vague de popularité au Royaume-Uni et en le vendant dans des dizaines de pays. À l’origine, le puzzle s’appelait Suuji wa dokushin ni kagiru, ou “les chiffres doivent être uniques”, avant de prendre la suggestion de le raccourcir en Sudoku.

Bien sûr, malgré son association étroite avec le Sudoku, Maki Kaji était un défenseur des puzzles sous toutes leurs formes. Il a fondé Nikoli (également connu sous le nom de Puzzle Communication Nikoli) avec deux amis d’école en 1980, quatre ans avant d’ajouter le Sudoku à sa liste de puzzles. C’était le premier magazine de puzzles au Japon !

L’un des objectifs de Nikoli était de proposer ce qu’ils appelaient des puzzles “indépendants de la culture”, c’est-à-dire des puzzles qui ne dépendaient pas d’une langue ou d’un alphabet spécifiques.

“Lorsque nous créons nos puzzles, nous voulons que les gens s’amusent et ne soient pas stressés par eux”, Maki Kaji.

En raison de ce style indépendant de la culture, Nikoli était célèbre pour ses nombreux puzzles de logique, car ils dépendaient moins des mots et plus des chiffres, des symboles et de la disposition élégante des grilles. Les puzzles populaires incluaient des puzzles familiers comme le Sudoku et le Kakuro, ainsi que des puzzles moins connus comme le Nurikabe et le Hashiwokakero.

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Pour un voyageur spatial, l’attrait du Sudoku réside dans son mélange unique de simplicité et de complexité, capable de captiver des millions d’esprits humains. Le Sudoku présente une grille de 9x9 cases à remplir avec des chiffres de 1 à 9, chaque chiffre apparaissant une seule fois par ligne, colonne et sous-grille de 3x3. Cette règle simple masque une profondeur stratégique qui engage la logique et la patience humaine, des qualités fascinantes pour un observateur extérieur.

2015 World Sudoku Championship Sofia, Bulgaria

Au-delà du divertissement, le Sudoku renforce le cerveau humain. Les terriens qui résolvent ces puzzles améliorent leur concentration, leur mémoire et leurs compétences en résolution de problèmes. Le Sudoku encourage la pensée logique et stratégique, bénéfique à toutes les étapes de la vie humaine, des jeunes enfants aux aînés.

L’attrait du Sudoku transcende les frontières linguistiques et culturelles. Les chiffres sont un langage universel, compréhensible par tous, des centres urbains densément peuplés aux recoins les plus reculés de la planète. Cette universalité est particulièrement intrigante pour un explorateur spatial.