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Après un 1er trimestre sous le signe des arts plastiques, place à l’exploration sonore avec Djim.A.Djim. Au programme : body percussion, collecte de sons et sampler en pâte à modeler.

Sampler avec pâte à modeler

Sur les 1ères séances, il s’agira avant tout d’écouter ! Munis d’un carnet de taxonomie sonore, les enfants doivent décrire les sons de leur environnement : court ? long ? répétitif ? aigu ou grave ? fort ou doux ? En parallèle, ils mènent aussi une activité de field recording. Avec leur microphone Zoom, ils collectent des sons dans l’école. Quel est le son le plus rare de l’école ? Le gravier sous les pieds, une claque qui porte, le bruit de la chasse d’eau, un biscuit qui craque sous les dents…

styled-image Les figures de Chladni dépendent de la fréquence de vibration du son. Elles tracent les lignes nodales, c’est-à-dire les lignes des nœuds de vibration.

Passé la collecte de sons, il est temps de réaliser un sampler, grâce à un contrôleur midi Playtron connecté à des objets conducteurs via des pinces crocos : pompons avec du cuivre, morceaux de pâte à modeler, etc. A nouveau, les enfants sont invités à définir les sons sélectionnés en donnant une forme aux morceaux de pâte à modeler, et à réaliser une collection de pompons musicaux.

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Les enfants sont très preneurs d’activité manuelle, et tous les objets ou matériaux conducteurs d’électricité peuvent devenir des lanceurs de sons, lorsqu’ils sont connectés au Playtron, un contrôleur midi portable. Les enfants sont très motivés par les activités manuelles et nous réalisons en parallèle du slime à paillettes, lui-même conducteur. Certains enfants excellent dans les dosages pour obtenir la texture parfaite, consistante sans être trop collante.

styled-image Le Slime, recette secrète de Rozetta

Pour la fin de trimestre, une démonstration de body percussion et de musique “techno” jouée en live est réalisée dans la cour de récré. Hélas, le travail de body percussion n’aura pas enthousiasmé la plupart des enfants ce trimestre, ces derniers étant persuadés que nous allions à nouveau refaire de la peinture. Surtout, se mettre en scène devant les autres suscite du stress et de la démotivation. A défaut d’une petite représentation, nous proposons une démonstration collective avec tous les enfants présents dans la cour (et même les adultes !).

Après un démarrage timide, un enfant se lance dans un solo de break dance, et là, c’est l’ébullition collective ! Etonnamment, les garçons les moins investis et les plus inquiets durant le trimestre se lâchent complètement. Et les filles, qui semblaient les plus inspirées en chorégraphie, restent finalement très timides et à l’écart alors que toute la cour est en train de danser. Une restitution mitigée donc, qui nous interroge sur l’utilité réelle de celle-ci et remet en question nos intentions initiales.

A quoi sert une restitution, si plutôt que de valoriser les enfants, cela crée du stress et pénalise le bon déroulé des activités ?

En conclusion :

  • Pour les restitutions, le format d’exposition reste préférable au format spectacle car il permet de mettre en scène le travail accompli et de susciter l’émulation autour d’un objectif commun, tout en restant à distance de celui-ci.
  • De même, les enfants ont vraiment besoin de se défouler durant les activités périscolaires.
  • L’activité sonore, plutôt basée sur l’écoute, a été plus difficile à mener avec un groupe de 15 enfants après leur journée de cours.

Découvrez cette aventure au premier trimestre